La source se tarit... (mon histoire de l'allaitement)
Ca fait des jours que je veux écrire cet article - mais voilà, avec un bébé, on ne fait pas toujours ce qu'on veut quand on veut... Ce matin à 4h, éveillée dans mon lit, j'avais plus que jamais envie de venir écrire... Mais l'ordi était éteint et j'avais la flemme de bouger, donc j'ai fini par m'endormir. Et voilà, maintenant il est 22h et je trouve enfin le temps de venir raconter.
La source se tarit, le lait manque et ne revient plus...
Et pourtant, tout avait si bien commencé....
Le lundi 15 mars, seulement 48h après l'accouchement, se faisait la montée de lait. J'étais heureuse ! J'étais vraiment contente de voir que le lait était arrivé sans problème et surtout aussi abondemment ! Les 3 premiers jours, je perdais du lait tout le temps : je trempais mes soutien-gorges, mes tee-shirts, le lit. Ca coulait tout le temps, au grand bonheur de Louise qui était rassasiée à chaque tétée. Très vite un sein par repas lui a largement suffit. Malgré les nuits un peu difficiles à la maternité, j'arrivais à cumuler plusieurs heures de sommeil et tout se passait bien.
Quand nous avons quitté la maternité le mercredi 17 mars, Louise avait repris du poids et était remontée à 2,955kg après être descendue à 2,900kg. L'allaitement était en place et la pédiatre et les sage-femmes étaient plus que confiantes pour la suite. On m'a simplement prévenue du fait qu'à 3 semaines avait lieu un pic de croissance, qu'il ne faudrait pas s'inquiéter si Louise demanderait plus et que la production de lait s'adapterait d'elle-même.
Nous voilà donc de retour à la maison avec pour seul problème le fait que Louise confondait le jour et la nuit.
Mais finalement, rien ne s'est passé comme prévu : les 2 premières nuits furent très difficiles (malgré des siestes la journée et bien que mon homme se levait pour le change) et surtout la gastro du jeudi m'a définitivement achevée.
Résultat : le vendredi j'étais déjà sur les rotules, alors que je faisais tout pour me reposer. Je n'avais plus d'appétit (en tout cas pas assez pour reprendre des forces), mais je continuais à allaiter Louise comme si de rien n'était.
Sauf qu'à partir du vendredi soir, Louise a insidieusement commencé à vouloir téter de plus en plus souvent... Mais je n'y ai pas prêté attention.
Heureusement, c'est à partir du vendredi également qu'elle a commencé à ne plus inverser le jour et la nuit et à bien dormir la nuit.
Le samedi s'est donc mieux passé. Mon homme a été à la pharmacie pour louer une balance sur la demande de notre sage-femme, qui n'en n'a pas. En pesant Louise le soir, on se rend compte qu'elle a perdu du poids par rapport à sa sortie de la maternité... On ne s'inquiète pas en se disant que la balance est différente de celle de la maternité et ne donne donc pas forcément le même poids.
Louise continuera à demander de plus en plus le sein et le dimanche, mon homme me demande si par hasard je n'aurais pas moins de lait ? Toujours confiante et sûre de moi, je lui dis que tout est normal ! La pesée du dimanche nous indique un poids encore plus faible, mais d'un jour à l'autre, ça ne veut rien dire...
La nuit du dimanche au lundi sera très agitée. Et le lundi matin, c'est carrément impossible : mon homme est parti en courses et Louise demande continuellement le sein. De 8h à 11h, je crois qu'elle n'a fait que téter. A la pesée, Louise est encore plus légère que la veille :-( De mon côté, je me sens de plus en plus fatiguée, surtout psychiquement. D'ailleurs, ce lundi fut le pire dans ma dépression post-partum ; j'ai pleuré du matin au soir.
Finalement, je me décide à sortir pour la première fois une autre machine louée à la pharmacie : un tire-lait électrique. Et je décide de tirer mon lait. Mon homme lit sur internet que la production moyenne de lait par sein devrait être d'environ 80ml. Après avoir tiré mon lait, je constate avec effroi que j'arrive péniblement à 20ml par sein....
Je suis effondrée et prends mon téléphone pour appeler ma sage-femme. Je lui explique : Louise qui passe son temps au sein depuis 3 jours et qui perd du poids, le tire-lait qui ne tire que 20ml... Elle me suggère de compléter l'allaitement et je sais qu'elle a raison. Mon homme est soulagé. Je pars acheter du lait Gallia Callisma et le soir même nous complétons la tétée avec un biberon. Louise s'endormira sereinement pour plusieurs heures.
Au début, nous pensions que le complément ne durerait qu'un jour ou 2 et qu'en continuant à mettre Louise au sein et en me reposant, ma production augmenterait à nouveau, mais aujourd'hui, je dois me rendre à l'évidence : je ne pourrais jamais retourner à l'allaitement au sein exclusif. Chaque jour est déjà une bataille pour continuer à donner un peu de mon lait à ma fille...
Tous les jours je bois 5 à 6 tisanes d'allaitement. A chaque fois que Louise a faim, je lui propose d'abord le sein qu'elle tète pendant environ 1/2h, puis nous lui donnons un biberon de complément (60ml) qu'elle avale goulument (pas toujours en entier). Je tire mon lait une fois par jour, en général vers 13h pour être sûre que le lait soir tiré jusqu'au bout au moins 1 fois. Même si ce n'est pas encore suffisant, je suis heureuse parfois de voir qu'un sein arrive à produire jusqu'à 60ml, mais en général, c'est beaucoup moins.
Ma seule consolation des premiers jours étaient que la tétée de la nuit n'avait pas besoin d'être complétée. Louise dort toujours de 21h à 3h et pendant ce temps là, il semblerait que mes réserves de lait se reconstituent. Mais hier par exemple, j'ai tiré mon lait tard dans la journée et quand je me suis levée cette nuit, je n'avais pas de lait (d'où mon envie d'écrire cet article à 4h du matin quand mon homme donnait le biberon).
Dans la journée, je sens que mes seins sont plus vides qu'avant - souvent, au bout de 3 minutes de tétée à peine, j'entends que Louise n'avale plus de lait. Le lait ne coule plus tout seul sous la douche, ni dans les coussinets d'allaitement.
Je crois que j'ai beau faire tous les efforts possibles et imaginables, mais peu à peu la source a l'air de se tarir. Je mets Lousie constamment au sein, je prends mes tisanes, je me repose, je mange à nouveau normalement, mais rien n'y fait - l'issue a l'air inéluctable.
D'un côté, je reconnais que c'est très rassurant de voir Louise manger à sa faim et surtout reprendre du poids (3,130kg aujourd'hui !!). Elle passe de meilleures journées et dort beaucoup mieux la nuit. Bref, c'est sans doute idéal.
D'un autre côté, j'avoue vivre un peu mal la situation : je regrette de m'être aperçue trop tard du problème et je regrette de ne pas pouvoir nourrir ma fille exclusivement au sein. Je vais continuer autant que faire se peut d'allaiter, mais quand je vois la diminution de ma production, je me dis que si je tiens jusqu'à ses 1 mois, ce sera déjà fantastique...
Heureusement, mon baby-blues est terminé (j'ai même pas pleuré quand j'ai vu que je n'avais pas de lait cette nuit !) et mon homme et moi sommes en bien meilleure forme pour pouvoir enfin profiter pleinement de notre fille !
Aujourd'hui j'ai tiré mon lait à 11h, puis j'ai donné le sein à chaque tétée. Et là je sens qu'ils se remplissent de lait. La tétée de cette nuit devrait donc être une bonne tétée sans complément :-)
PS: j'ai l'impression d'être très négative dans mes articles depuis mon retour de la maternité. Je m'en excuse ! Promis, après je viendrai vous raconter tous les bons côtés ;-)
La source se tarit, le lait manque et ne revient plus...
Et pourtant, tout avait si bien commencé....
Le lundi 15 mars, seulement 48h après l'accouchement, se faisait la montée de lait. J'étais heureuse ! J'étais vraiment contente de voir que le lait était arrivé sans problème et surtout aussi abondemment ! Les 3 premiers jours, je perdais du lait tout le temps : je trempais mes soutien-gorges, mes tee-shirts, le lit. Ca coulait tout le temps, au grand bonheur de Louise qui était rassasiée à chaque tétée. Très vite un sein par repas lui a largement suffit. Malgré les nuits un peu difficiles à la maternité, j'arrivais à cumuler plusieurs heures de sommeil et tout se passait bien.
Quand nous avons quitté la maternité le mercredi 17 mars, Louise avait repris du poids et était remontée à 2,955kg après être descendue à 2,900kg. L'allaitement était en place et la pédiatre et les sage-femmes étaient plus que confiantes pour la suite. On m'a simplement prévenue du fait qu'à 3 semaines avait lieu un pic de croissance, qu'il ne faudrait pas s'inquiéter si Louise demanderait plus et que la production de lait s'adapterait d'elle-même.
Nous voilà donc de retour à la maison avec pour seul problème le fait que Louise confondait le jour et la nuit.
Mais finalement, rien ne s'est passé comme prévu : les 2 premières nuits furent très difficiles (malgré des siestes la journée et bien que mon homme se levait pour le change) et surtout la gastro du jeudi m'a définitivement achevée.
Résultat : le vendredi j'étais déjà sur les rotules, alors que je faisais tout pour me reposer. Je n'avais plus d'appétit (en tout cas pas assez pour reprendre des forces), mais je continuais à allaiter Louise comme si de rien n'était.
Sauf qu'à partir du vendredi soir, Louise a insidieusement commencé à vouloir téter de plus en plus souvent... Mais je n'y ai pas prêté attention.
Heureusement, c'est à partir du vendredi également qu'elle a commencé à ne plus inverser le jour et la nuit et à bien dormir la nuit.
Le samedi s'est donc mieux passé. Mon homme a été à la pharmacie pour louer une balance sur la demande de notre sage-femme, qui n'en n'a pas. En pesant Louise le soir, on se rend compte qu'elle a perdu du poids par rapport à sa sortie de la maternité... On ne s'inquiète pas en se disant que la balance est différente de celle de la maternité et ne donne donc pas forcément le même poids.
Louise continuera à demander de plus en plus le sein et le dimanche, mon homme me demande si par hasard je n'aurais pas moins de lait ? Toujours confiante et sûre de moi, je lui dis que tout est normal ! La pesée du dimanche nous indique un poids encore plus faible, mais d'un jour à l'autre, ça ne veut rien dire...
La nuit du dimanche au lundi sera très agitée. Et le lundi matin, c'est carrément impossible : mon homme est parti en courses et Louise demande continuellement le sein. De 8h à 11h, je crois qu'elle n'a fait que téter. A la pesée, Louise est encore plus légère que la veille :-( De mon côté, je me sens de plus en plus fatiguée, surtout psychiquement. D'ailleurs, ce lundi fut le pire dans ma dépression post-partum ; j'ai pleuré du matin au soir.
Finalement, je me décide à sortir pour la première fois une autre machine louée à la pharmacie : un tire-lait électrique. Et je décide de tirer mon lait. Mon homme lit sur internet que la production moyenne de lait par sein devrait être d'environ 80ml. Après avoir tiré mon lait, je constate avec effroi que j'arrive péniblement à 20ml par sein....
Je suis effondrée et prends mon téléphone pour appeler ma sage-femme. Je lui explique : Louise qui passe son temps au sein depuis 3 jours et qui perd du poids, le tire-lait qui ne tire que 20ml... Elle me suggère de compléter l'allaitement et je sais qu'elle a raison. Mon homme est soulagé. Je pars acheter du lait Gallia Callisma et le soir même nous complétons la tétée avec un biberon. Louise s'endormira sereinement pour plusieurs heures.
Au début, nous pensions que le complément ne durerait qu'un jour ou 2 et qu'en continuant à mettre Louise au sein et en me reposant, ma production augmenterait à nouveau, mais aujourd'hui, je dois me rendre à l'évidence : je ne pourrais jamais retourner à l'allaitement au sein exclusif. Chaque jour est déjà une bataille pour continuer à donner un peu de mon lait à ma fille...
Tous les jours je bois 5 à 6 tisanes d'allaitement. A chaque fois que Louise a faim, je lui propose d'abord le sein qu'elle tète pendant environ 1/2h, puis nous lui donnons un biberon de complément (60ml) qu'elle avale goulument (pas toujours en entier). Je tire mon lait une fois par jour, en général vers 13h pour être sûre que le lait soir tiré jusqu'au bout au moins 1 fois. Même si ce n'est pas encore suffisant, je suis heureuse parfois de voir qu'un sein arrive à produire jusqu'à 60ml, mais en général, c'est beaucoup moins.
Ma seule consolation des premiers jours étaient que la tétée de la nuit n'avait pas besoin d'être complétée. Louise dort toujours de 21h à 3h et pendant ce temps là, il semblerait que mes réserves de lait se reconstituent. Mais hier par exemple, j'ai tiré mon lait tard dans la journée et quand je me suis levée cette nuit, je n'avais pas de lait (d'où mon envie d'écrire cet article à 4h du matin quand mon homme donnait le biberon).
Dans la journée, je sens que mes seins sont plus vides qu'avant - souvent, au bout de 3 minutes de tétée à peine, j'entends que Louise n'avale plus de lait. Le lait ne coule plus tout seul sous la douche, ni dans les coussinets d'allaitement.
Je crois que j'ai beau faire tous les efforts possibles et imaginables, mais peu à peu la source a l'air de se tarir. Je mets Lousie constamment au sein, je prends mes tisanes, je me repose, je mange à nouveau normalement, mais rien n'y fait - l'issue a l'air inéluctable.
D'un côté, je reconnais que c'est très rassurant de voir Louise manger à sa faim et surtout reprendre du poids (3,130kg aujourd'hui !!). Elle passe de meilleures journées et dort beaucoup mieux la nuit. Bref, c'est sans doute idéal.
D'un autre côté, j'avoue vivre un peu mal la situation : je regrette de m'être aperçue trop tard du problème et je regrette de ne pas pouvoir nourrir ma fille exclusivement au sein. Je vais continuer autant que faire se peut d'allaiter, mais quand je vois la diminution de ma production, je me dis que si je tiens jusqu'à ses 1 mois, ce sera déjà fantastique...
Heureusement, mon baby-blues est terminé (j'ai même pas pleuré quand j'ai vu que je n'avais pas de lait cette nuit !) et mon homme et moi sommes en bien meilleure forme pour pouvoir enfin profiter pleinement de notre fille !
Aujourd'hui j'ai tiré mon lait à 11h, puis j'ai donné le sein à chaque tétée. Et là je sens qu'ils se remplissent de lait. La tétée de cette nuit devrait donc être une bonne tétée sans complément :-)
PS: j'ai l'impression d'être très négative dans mes articles depuis mon retour de la maternité. Je m'en excuse ! Promis, après je viendrai vous raconter tous les bons côtés ;-)